Parfois, une simple fable raconte mieux qu’un long discours ce que l’âme pressent sans pouvoir l’expliquer.
Cette histoire de deux bébés dans le ventre de leur mère est une invitation poétique à reconsidérer nos passages de vie, à honorer l’invisible, et à écouter ce qui murmure derrière nos certitudes.
À travers le dialogue de deux fœtus, c’est notre rapport à l’invisible qui se dessine.
L’un doute, l’autre espère. L’un nie, l’autre sent. Et si cette conversation se rejouait en chacun de nous ?
Deux bébés discutent in utero :
– Bébé α : Eh ! Tu crois, toi, à la vie après l’accouchement ?
– Bébé Ω : Bien sûr ! C’est évident que la vie après l’accouchement existe. Nous sommes ici pour devenir forts et nous préparer pour ce qui nous attend après.
– Bébé α : Pffff… tout ça, c’est insensé. Il n’y a rien après l’accouchement ! À quoi ressemblerait une vie, hors du ventre ?
– Bébé Ω : Eh bien, il y a beaucoup d’histoires à propos de « l’autre côté »… On dit que, là-bas, il y a beaucoup de lumière, beaucoup d’émotions et de joie, des milliers de choses à vivre… Par exemple : il paraît que, là-bas, on mange avec… notre bouche !
– Bébé α : Mais c’est n’importe quoi ! Nous avons notre cordon ombilical, et c’est ça qui nous nourrit. Tout le monde le sait. On ne se nourrit pas par la bouche ! Et, bien sûr, il n’y a jamais eu de revenant de cette autre vie… Donc, tout ça, ce sont des histoires de personnes naïves. La vie se termine tout simplement à l’accouchement. C’est comme ça, il faut l’accepter.
– Bébé Ω : Eh bien, permets-moi de penser autrement. C’est sûr : je ne sais pas exactement à quoi cette vie après l’accouchement va ressembler, et je ne pourrai rien te prouver. Mais j’aime croire que, dans la vie qui vient, nous verrons notre maman et elle prendra soin de nous.
– Bébé α : « Maman » ?! Tu veux dire que tu crois en « maman » ??? Ah ! Et où se trouve-t-elle, « Maman » ?
– Bébé Ω : Mais partout, tu vois bien ! Elle est partout, autour de nous ! Nous sommes faits d’elle et c’est grâce à elle que nous vivons. Sans elle, nous ne serions pas là.
– Bébé α : C’est absurde ! Je n’ai jamais vu aucune maman donc c’est évident qu’elle n’existe pas.
– Bébé Ω : Je ne suis pas d’accord, ça c’est ton point de vue. Car, parfois, lorsque tout devient calme, on peut entendre quand elle chante… On peut sentir quand elle caresse notre monde… Je suis certain que notre vraie vie va commencer après l’accouchement…
Et si l’accouchement n’était pas une fin, mais un commencement ?
La fable nous invite à nous méfier des évidences, à accueillir l’inconnu avec confiance.
Nous aussi, adultes, traversons des contractions, des passages, des moments où tout semble s’effondrer. Et si ces crises étaient en réalité les prémices d’une nouvelle vie intérieure ? Chaque transformation devient alors une naissance symbolique.
Cette fable résonne avec les trois temps de mon approche :
⊕ Visiter : plonger dans ce qui semble fini, écouter le tremblement du passage.
△ Rectifier : accueillir le doute, reconnaître l’espérance.
⊙ Trouver : sentir ce qui nous soutient, même quand nous ne le voyons pas encore.
Ainsi, cette histoire n’est pas seulement celle de deux bébés : elle nous parle de nos propres traversées, de notre capacité à pressentir une Présence plus vaste qui nous accompagne.
Peut-être avons-nous tous en nous un Bébé α et un Bébé Ω :
Et si, parfois, il suffisait de faire silence pour entendre le chant du monde, sentir cette chaleur invisible qui nous porte ?
Cette fable nous invite à reconnaître l’invisible, à écouter la voix de l’espérance et à accueillir chaque passage comme l’annonce d’une vie nouvelle.
Et si vos propres passages de vie étaient aussi des naissances intérieures ? Sur les Chemins de VITRIOL, je vous accompagne à traverser ces étapes, à écouter ce qui murmure derrière vos certitudes, et à découvrir la Présence qui vous soutient déjà. Contactez-moi pour cheminer ensemble.
Elle illustre notre rapport à l’invisible et la difficulté de croire en ce qui n’est pas encore révélé. C’est une parabole de la confiance intérieure.
Parce qu’elle parle de nos propres traversées existentielles. Chaque crise ou passage peut être vécu comme un accouchement vers une nouvelle vie.
Cette fable rejoint l’idée d’individuation : franchir des étapes, traverser l’ombre et reconnaître une Présence intérieure plus vaste que le moi.
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Bien chaleureusement,
Rachel... Sur les Chemins de VITRIOL