Psychothérapie de couple en binôme : une rencontre clinique à quatre voix

Vignette clinique – Sophie* et Marc*

Sophie et Marc consultent après vingt ans de vie commune. Ils disent ne plus « se trouver ». Les échanges se réduisent à des disputes courtes et intenses ou à des silences prolongés. L’intimité s’est éloignée. Chacun se sent incompris, enfermé dans son ressenti.

Ils sont accueillis ensemble dans le cadre de la psychothérapie de couple en binôme psychothérapeutique.
Je travaille avec un confrère psychothérapeute expérimenté, un homme. Cette configuration, que je choisis volontairement, n’est pas un simple « doublage » de thérapeutes : c’est un dispositif clinique. Deux présences, deux écoutes, deux points d’appui symboliques qui élargissent l’espace relationnel.

  1. L’effet du binôme psychothérapeutique : un tiers élargi

Dès les premiers échanges, quelque chose se déplace. La présence conjointe d’un homme et d’une femme ne vient pas dupliquer les polarités du couple en face de nous. Elle agit comme un tiers élargi, qui accueille la parole depuis plusieurs points d’écoute.

Cet équilibre dépasse le registre des identifications sexuées. Il touche à autre chose : la résonance entre deux manières d’écouter, d’intervenir, d’être là, qui offrent au couple un espace moins polarisé, moins pris dans le face-à-face.

  1. Les projections à l’œuvre

Rapidement, le jeu des projections apparaît.
Marc trouve chez mon confrère un miroir de sa part contenante, qu’il ne s’autorisait plus à habiter avec Sophie.
Sophie, dans sa relation à moi, peut déposer une colère et une sensibilité qu’elle ne se permettait pas face à Marc.

Ces projections ne sont pas traitées comme des transferts figés. Nous les mettons en lumière pour ce qu’elles disent du lien.
Elles ouvrent la possibilité, pour chacun, de se voir autrement à travers l’autre et au travers de nos présences respectives.

  1. Travail sur le lien plutôt que sur la scène

Notre méthode ne cherche pas à « arbitrer » ou à « équilibrer les torts ».
Nous nous attachons à observer et mettre en mots les mouvements relationnels qui se rejouent dans la séance :

  • qui initie la prise de parole,
  • qui se tait et quand,
  • ce qui surgit dans le corps quand l’autre parle,
  • comment le ton, le rythme ou l’absence de réponse activent des blessures anciennes.

Le travail consiste à rendre visible ce qui, dans la relation, agit à bas bruit et enferme le couple dans ses boucles répétitives.

  1. L’effet transformateur de la double présence

Au fil des séances, l’espace psychothérapeutique devient un terrain d’expérimentation.
Marc peut exprimer une vulnérabilité jusque-là recouverte par l’agacement.
Sophie, contenue par notre double présence, parvient à rester en lien même lorsque l’émotion monte.

L’équilibre subtil de nos interventions – tantôt l’un, tantôt l’autre – permet d’alterner regards croisés et écoute partagée. Cette alternance désamorce la tentation de trouver « un juge » dans l’un des thérapeutes.
Au contraire, le couple se confronte à un miroir composite, qui favorise la responsabilité partagée dans le lien.

  1. La visée clinique : restaurer un espace où la relation peut respirer

Il ne s’agit pas seulement de pacifier les échanges.
La visée est de réhabiliter la relation comme lieu vivant : un espace où les affects circulent, où les paroles peuvent se dire sans menacer le lien, où la différence cesse d’être vécue comme un risque de rupture.

Dans le langage des chemins de VITRIOL, nous sommes au cœur de la phase △ RECTIFIER :

  • mettre en lumière les répétitions,
  • transformer la manière dont elles sont vécues,
  • relier ce qui s’était figé.

Un chemin à quatre voix

Notre pratique de la psychothérapie de couple en binôme n’est pas une simple addition de compétences.
C’est un dispositif relationnel à part entière qui offre un espace plus large que celui qu’un seul thérapeute peut proposer.
C’est cette extension du cadre – subtile, vivante, structurante – qui permet aux couples de retrouver une respiration dans leur lien, et parfois, un goût renouvelé pour l’exploration de leur histoire commune.

Si votre couple se trouve à un carrefour, dans un enlisement ou un éloignement, nous pouvons vous recevoir dans ce cadre binôme. Nous poserons ensemble les fondations d’un espace clinique où chacun pourra être entendu, sans perdre de vue ce qui vous relie.

*: Les prénoms ont été modifiés afin de préserver l'aspect confidentiel de toute démarche au sein du cabinet.

Bien à vous,

Rachel... Sur les Chemins de VITRIOL

Je suis Rachel Huber et je suis là pour vous aider
Quel que soit le chemin que vous empruntez, je suis ici pour vous guider à travers nos séances de sophrologie. Je vous propose une écoute attentive, une présence bienveillante et un soutien authentique, afin de vous aider à surmonter vos défis et à progresser avec confiance.

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Praticienne en psychothérapies, sophrologue, psychosomaticienne
Membre de l'équipe éditoriale de l'Espace Francophone Jungien
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