Toute quête intérieure, qu’elle soit initiée par une souffrance ou par un désir d’authenticité, nous confronte à une question fondamentale : comment devenir pleinement soi-même ? Dans ma pratique de psychopraticienne et de sophrologue, deux concepts complémentaires jalonnent ce cheminement : le processus de subjectivation et le processus d’individuation jungien. Si les mots diffèrent, ils décrivent les deux versants d’une même montagne : celle de l’émergence de l'inconscient vers la conscience.
Le processus de subjectivation, issu de la psychanalyse et de la psychologie du développement, décrit comment un être humain devient auteur de sa propre vie.
Comme le rappelait Freud, « le Moi est avant tout un Moi corporel ». C’est à partir des sensations et du contact que la psyché prend forme. La qualité de la présence maternelle – ce que Winnicott appelait le holding et le handling – joue ici un rôle essentiel.
De Bion (fonction alpha) à Anzieu (enveloppe psychique), de Dolto (image inconsciente du corps) à Aulagnier (pictogrammes), tous soulignent la même évidence : c’est la subjectivité d’un autre qui permet la naissance de la nôtre.
Apprendre à dire « Je » suppose ce long travail de différenciation : intégrer que soi et l’autre ne font pas un, et qu’il est possible d’exister comme une personne unifiée.
Là où la subjectivation décrit la naissance du Moi, le processus d’individuation jungien en décrit l’accomplissement.
Pour Carl Gustav Jung, l’enjeu de la vie n’est pas la perfection, mais la complétude. L’individuation est ce chemin vers la totalité de l’être, où la psyché cherche à intégrer toutes ses facettes :
Loin d’être une quête individualiste, l’individuation permet, selon Jung, « l’accomplissement meilleur et plus complet des tâches collectives d’un être ».
Construire le pont : subjectivation et individuation ensemble
Ces deux processus ne s’opposent pas : ils se succèdent et se nourrissent mutuellement.
En somme, la subjectivation bâtit la maison intérieure, l’individuation invite à l’habiter pleinement : descendre à la cave, monter au grenier, ouvrir les fenêtres et laisser entrer la lumière.
Dans le travail psychothérapeutique, la subjectivation pose les fondations : différenciation, ancrage, sentiment d’exister.
L’individuation vient ensuite : exploration des pièces de la maison psychique, intégration des zones d’ombre, ouverture au Soi.
Ces deux processus conjoints décrivent le voyage exigeant et magnifique vers la conscience de soi.
Si cette quête intérieure résonne en vous, je vous accueille dans mon cabinet de psychothérapie et de sophrologie à Cap d’Ail, près de Monaco. Ensemble, nous explorerons vos fondations et déploierons votre espace intérieur.
Commencez ce cheminement
Bien à vous,
Rachel... Sur les chemins de VITRIOL, je vous accompagne dans ce double mouvement : consolider vos fondations et déployer votre espace intérieur, pour vous sentir à la fois unifié et ouvert au monde.