VITRIOL : une formule ancienne pour un chemin contemporain

« Visita Interiora Terrae Rectificando Invenies Occultum Lapidem. »

Visite l’intérieur de la terre et, en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée.
Cette formule alchimique, transmise à travers les siècles, est bien plus qu’une devise.
C’est un appel à descendre en soi, à traverser l’obscurité intérieure, pour découvrir ce qui y était enfoui, la pierre cachée, le noyau vivant, l’essence unique.

C’est autour de cette phrase que s’est construite toute ma pratique.
V.I.T.R.I.O.L. — l’alchimie de l’âme :
V – Visita : Va, visite ton intériorité

I – Interiora : Les profondeurs de ton être

T – Terrae : La matière vivante, incarnée

R – Rectificando : En rectifiant, en traversant

I – Invenies : Tu trouveras

O – Occultum : Ce qui était caché

L – Lapidem : La pierre, ton noyau, ton essentiel

Trois mouvements intérieurs pour cheminer en soi

Les Chemins de VITRIOL ne sont pas une méthode figée.
Ce sont trois temps symboliques, trois gestes du travail psychique, que j’ai nommés ainsi :

  • VISITER : faire halte, revenir à soi, éveiller la présence au corps.
    C’est le seuil du travail intérieur. Une descente douce dans l’expérience sensible, une première rencontre avec ce qui est là.
  • RECTIFIER : traverser, transformer, relier ce qui était séparé.
    C’est la phase de mise en lien entre les tensions du corps, les émotions, les images, les répétitions. Un mouvement de clarification et d’ajustement.
  • TROUVER : symboliser, unifier, laisser émerger.
    C’est le moment où les fragments prennent sens, où le langage du Soi devient perceptible. Quelque chose s’ordonne, sans effort, depuis un lieu profond.

Ce ne sont pas des étapes linéaires.
On peut entrer par l’un, revenir à l’autre.
C’est votre rythme, votre histoire, votre traversée.

Une pratique incarnée, inspirée de Carl Gustav Jung et de la vie : 
la mienne !

Que se passe-t-il en nous lorsque quelque chose vacille, se répète ou résiste ?
Pas seulement dans nos pensées, ni dans nos émotions isolées, mais plus en profondeur, dans cet espace invisible où se façonnent les images, les symboles, les rêves et les élans.

C’est ce questionnement qui m’a conduite à l’œuvre de Carl Gustav Jung.
Son écoute patiente de la psyché, sa confiance dans l’inconscient comme partenaire, sa manière d’aborder les symptômes non comme des erreurs à corriger, mais comme des messages à entendre, ont profondément nourri ma posture.

Chaque symptôme, chaque rêve, chaque trouble porte alors un sens latent.
Ce sens ne s’impose pas. Il se dévoile, lentement, à mesure que l’on apprend à écouter ce qui cherche à naître en soi.

Mon accompagnement s’inspire de cette vision.
Il s’enracine aussi dans l’expérience du corps vivant, dans la respiration, les sensations, la posture, et dans ce lien essentiel entre l’âme et la matière, la psyché et la chair.

Pourquoi l’alchimie intérieure ?

Parce qu’elle parle de transformation.

Parce qu’elle reconnaît que ce qui est confus, douloureux ou en crise peut devenir une matière précieuse, si l’on accepte de le traverser avec présence et attention.

Loin des clichés mystiques, l’alchimie m’inspire comme une ancienne langue de l’âme. Une façon poétique, exigeante et rigoureuse d’aborder les mouvements intérieurs.

Carl Gustav Jung en faisait un miroir du travail thérapeutique : un processus de différenciation , de maturation , d’unification de la psyché

Un travail lent, parfois chaotique, mais orienté vers la totalité vivante de l’être.

VITRIOL, pour moi, est cela :un mot ancien pour un trajet intérieur.
Une boussole pour cheminer en soi.
Une manière de relier la profondeur symbolique et le soin clinique, l’intime et l’universel, la chair et le sens.

Praticienne en psychothérapies, sophrologue, psychosomaticienne
Membre de l'équipe éditoriale de l'Espace Francophone Jungien
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